Bloc-notes

Infos et pensées au fil de l'année ...

  • Précarité résiliée - Quel Noël après une année 2015 mouvementée ?

    Précarité ! Noël après une année mouvementée.

    Img 0090

    Dites : « Si Dieu veut et nous vivons, nous ferons ceci et cela… ! », nous exhorte l’épître de Jacques (chapitre 4, verset 15). Avec les récents attentats, cette devise prend un tout autre relief. Il ne s’agit pas de pieuserie, mais d’une invitation à prendre conscience de la précarité de notre existence.

    La précarité, dans notre esprit, c’est pour les autres : le tiers monde, les réfugiés, les malades en rémission (de dépression ou du cancer), les sdf, les endeuillés et les réchappés d’accident, l’enfant né dans une mangeoire. Nous qui étions habitués à un système de sécurité (sociale, chômage, aides, allocations, forces de l’ordre) vivions tellement dans une certaine insouciance que

    • d’un côté, nous avions du mal à compatir à la précarité des autres, à découvrir en eux des « prochains », à nous sentir familiers de leurs souffrances (par peur d’être contaminés ?)
    • et, de l’autre, nous assistions à une recherche de sensations fortes artificielles (conduites à risque, sports extrêmes, consommation de stupéfiants)

    Les attentats, réels ou empêchés (!), de 2015, nous rappellent brutalement l’équilibre fragile de la paix sociale et de nos conditions de vie. Pouvant frapper n’importe où, en pleine rue, sur les terrasses des cafés, le dimanche à l’office religieux, dans un train Thalys, lors d’un concert, au supermarché, demain – qui sait et sans vouloir semer la panique – au plein milieu d’un marché de Noël, la terreur veut nous déstabiliser et nous plonger dans la frayeur irrationnelle. Et elle y réussit (en partie) ! Surenchère sécuritaire, radicalisation, méfiance et haine vis-à-vis de l’étranger, peur de fréquenter des lieux publics, isolement, augmentation du sentiment de morosité, fuite dans un monde imaginaire (de la toxicomanie aux délires millénaristes) sont malheureusement des phénomènes fréquents que nous devons considérer comme des séquelles post-traumatiques.

    Intégrer la précarité et cheminer vers la résilience

    Comment vivre et surmonter ces terribles épreuves ?

    « Veillez et priez ! », conseille Jésus à ses disciples à Gethsémani (Matthieu 26/36-46), lorsqu’il est sur le point d’être arrêté et livré à la torture. Lui-même éprouve ce besoin impérieux de prier.

    Prier, encore une pieuserie ? Quand nous intercédons pour la paix dans le monde, cela ne semble pas très efficace, n’est-ce pas ?

    La prière dans laquelle se plonge Jésus, elle, est différente, bien qu’il prie, lui aussi, pour être épargné (« Que cette coupe de douleur passe à côté de moi ? ») et exprime ainsi son angoisse très humaine et le désir d’harmonie. Il poursuit toutefois en tremblant : « Mais que Ta volonté soit faite et non la mienne. ».

    Laisserait-il entendre que la violence correspond à la volonté divine ? Certainement pas ! Jésus a saisi et intégré que la violence aveugle est un engrenage qui a une logique propre qu’il est parfois impossible à enrayer. Sauf en refusant d’y céder soi-même et d’accepter de la subir et, dans les cas extrêmes, d’y laisser sa peau. Dans l’espoir mystérieux d’ouvrir une nouvelle voie, la voie de la compassion… malgré la violence et la mort. C’est en cela qu’il reconnaît la volonté du Père, et pour cela qu’il cherche à puiser des forces spirituelles dans la prière.

    Après les attentats du 13 novembre, certaines victimes et passants étaient sur le chemin de cette résilience. Telle cette « mamie Danielle », adhérente de l’ACAT (Action des Chrétiens pour l'abolition de la torture et de la peine de mort), qui dit vouloir fraterniser avec les cinq millions de musulmans paisibles et combattre les 10000 radicalisés. Ou Antoine, père d’un enfant de 17 mois, qui a perdu sa femme au Bataclan, s’adressant aux terroristes comme suit : « Vendredi soir vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils mais vous n’aurez pas ma haine ! [… Quant à mon fils,] nous allons jouer comme tous les jours et toute sa vie ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre. Car non, vous n’aurez pas sa haine. »

    La vie peut reprendre, clairvoyante concernant sa précarité, ayant traversé la part d’ombre, pour s’ouvrir complètement à la lumière de la compassion (qui n’empêche pas d’appliquer la rigueur contre les malfaiteurs !).

    Après – malgré et en dépit de – cette année mouvementée, les yeux grand ouverts sur la précarité,

    choisissez la vie !

    Jürgen Grauling, pasteur

    Lire la suite

  • Au-delà de l’élan inspiré par l’Evangile : à la recherche d’une Realpolitik migratoire

    Guy Béart « avouait être "de gauche" quand il méditait mais "de droite" quand il agissait » (AFP).

    J’ai tendance à vivre les mêmes tensions quand il s’agit de mettre en pratique les préceptes de l’Evangile. Notamment dans la crise récente, et pourtant si ancienne, dite des réfugiés.

    Lorsque je médite les paroles du Christ, tout semble évident, sans appel. L’amour du prochain, l’hospitalité sacrée, la règle d’or, lâcher ses richesses, Matthieu 25, le Bon Samaritain, la parabole du riche et de Lazare… y a-t-il même à discuter ?

    La brutalité de la Hongrie de Victor Orbàn me répugne, les manipulations outrancières des intox de propagande brune – « marine » ou plus chienlit encore – également. Il est impossible de se barricader en prétendant que le malheur à notre porte ne nous concerne pas. Sans céder à la culpabilité malvenue (bien sûr que nos pays sont importateurs de pétrole et exportateurs d’armes, mais est-ce que cela explique tout ?), l’Europe occidentale d’après-guerre s’est construite sur des principes d’un humanisme plutôt généreux pour qui les accords de Vienne (pour les réfugiés de guerre) et l’asile politique sont importants.

    Cependant, le chiffre avancé par le ministre de l’Intérieur allemand à la consonance toute huguenote, Thomas de Maizière, parlant de 800.000 réfugiés arrivant en Allemagne en 2015 (le vice-chancelier Gabriel  a récemment corrigé en 1 Million), sans doute plus dans les années à venir, ce chiffre a de quoi donner le tournis. On peut supposer que pour une Allemagne en mal de natalité des « invités » plutôt bien formés sont une aubaine. Mais tout de même, je doute qu’un tel flot régulier puisse être absorbé et intégré. D’un autre côté, l’Europe doit-elle ainsi priver la Syrie de ses forces vives qui seraient appelées à reconstruire un pays en ruine après la chute hypothétique de Daesh et d’Assad ? Et les autres victimes et déplacés de guerres dans le monde, qui n’ont pas les moyens d’arriver jusqu’en Europe : Congolais, Erythréens, Libyens, les femmes, enfants et personnes âgées ? Car ceux qui arrivent actuellement, n’étaient pas tous en danger immédiat, bénéficiant déjà d’un statut de réfugiés en Turquie, au Liban ou en Jordanie, et ayant les moyens suffisants pour payer des passeurs, ils n’étaient donc pas les plus fragilisés.

    Aussi réjouissantes qu’étaient les images d’un élan humanitaire sans égal – de simples citoyens qui se mobilisent pour offrir habits, matelas, jouets, temps – aussi aléatoires sont les suites. La spontanéité du Bon Samaritain, elle, pouvait se reposer sur des mains expertes entre lesquelles il laisse son prochain blessé dès le lendemain…

    L’Allemagne de Merkel a-t-elle l’haleine suffisamment longue, les reins assez solides pour relever le défi posé par l’afflux massif et surtout l’intégration de ces réfugiés ? Ou les bien-nommés Angela et son vice-chancelier Gabriel font-ils preuve d’un angélisme des plus naïfs qui mettent en place, à leur corps défendant, les conditions pour une future implosion sociale, en donnant des ailes aux extrémismes ? Car une société se construit sur un processus lent et complexe de contrat social ; celui-ci peut être mis en péril.

    En France, quelques voix appellent à emboîter le pas à son voisin allemand, au-delà des 24.000 réfugiés « français » en deux ans qui constituent un chiffre anecdotique face à l’ampleur du problème. Certaines organisations rêvent à une abolition pure et simple des frontières et à la régularisation de tous les migrants, qu’ils soient politiques, économiques, climatiques ou réfugiés de guerre. Un tel idéal de générosité ne relève-t-il pas tout simplement d’irresponsabilité, si nous considérons les chiffres auxquels nous devons nous attendre ?

    Alors, j’entends les appels de l’Union des Eglises Protestantes d’Alsace et de Lorraine (UEPAL), de la Fédération Protestante de France (FPF), de la Fédération d’Entraide Protestante (FEP), du pape François, appelant à accueillir des réfugiés dans nos paroisses ou dans nos maisons. Oui, très certainement, nous avons des efforts à faire dans nos actions diaconales et de solidarité, pas seulement envers les migrants. Chaque paroisse doit réfléchir à la manière concrète et symbolique dont elle peut venir en aide aux prochains les plus démunis, cette crise migratoire met en exergue la détresse sociale qui existe jusque dans nos quartiers et nos campagnes.

    Mais je me refuse de croire que nous avons réponse à tout, que l’élan de générosité est sans limite et qu’il suffirait d’appliquer de manière littérale les préceptes de l’Evangile.

    L’Evangile est un aiguillon qui nous pousse à agir, certes, mais aussi à réfléchir à des moyens d’agir de manière juste, concrète et réaliste.

    Quant à la crise des réfugiés, nous ne disposons peut-être pas encore des moyens adaptés. Si nous ne voulons pas de ces violences aux frontières de l’Europe pour contenir l’arrivée des réfugiés, ni ne pouvons accueillir et intégrer des millions de migrants, c’est que nous devons continuer à chercher des solutions valables.

    Quelques pistes ont été évoquées et bien qu’elles aient été décriées, elles valent, à mon sens, la peine d’être explorées :

    • la mise en place d’un statut de réfugié de guerre, garantissant une protection, mais qu’un séjour provisoire. Sans doute faut-il faire évoluer ce statut, dans le cas où le conflit dans le pays d’origine s’enlise et que le séjour se prolonge au-delà de cinq ans.
    • la mise en place de zones sécurisées, à proximité des zones de conflits pour venir en aide le plus possible sur place, sans inciter les personnes à entreprendre des voyages périlleux et entretenir des réseaux criminels de passeurs.

    J’ajoute :

    • la construction de camps de réfugiés provisoires mais suffisamment confortables en Europe, où les réfugiés organisent une vie sociale, employant les forces vives présentes : enseignants, médecins etc. du pays, permettant aux enfants et aux étudiants de poursuivre leurs études, et de préparer la future reconstruction du pays en guerre, profitant d’une organisation démocratique qui serait à instaurer à l’intérieur des camps.

    Je prends le risque de nommer ces pistes, bien que n’étant pas formé à la résolution des crises. Aussi démandé-je de l’indulgence pour ce qui pourrait sembler naïf. Toutefois, je prie pour que nos dirigeant-e-s soient inspiré-e-s à la recherche de chemins nouveaux vers une Realpolitik de la migration.

     

    J. Grauling, pasteur

    Img 2588

     

    Lire la suite

  • Bahamas : un retour du la Journée Mondiale de Prière 2015-03-06

    Img 7461

         (cliquez sur la photo pour voir l'album photos JMP)

    De notre correspondante Eliane Bernhard

    La prière des femmes des Bahamas fait le tour de la Terre pendant 24 heures. Initiée au lendemain de la Guerre de Sécession en 1887 par des femmes protestantes américaines, la JMP,  devenue très vite un mouvement œcuménique chrétien, a gagné l’Europe après la Première Guerre Mondiale. Elle est aujourd’hui célébrée dans plus de 180 pays et ainsi que le proclame l’hymne de cette manifestation « A l’horizon le jour s’éloigne » : « Quand je repose d’autres veillent », en cette journée, des femmes prient à toute heure  quelque part sur la Terre pour un monde meilleur.

    Ce vendredi 6 mars 2015, comme en de nombreux lieux d’Eglise en Alsace, en France et dans le monde, le groupe œcuménique d’une douzaine de femmes issues de la Communauté des paroisses catholiques  et du Consistoire protestant de Sélestat ont appelé les fidèles à la célébration de la JMP. Elle  a lieu  chaque année le premier vendredi du mois de mars  et est accueillie alternativement à l’Eglise Notre Dame de la Paix ou à l’Eglise protestante de Sélestat. Cette année c’est en l’Eglise protestante que s’est déroulé l’événement préparé par ces dames sous la houlette de la pasteure Carmen Dölling de Baldenheim-Muttersholtz et secondées par André Slisse, seul homme de l’équipe.

    Un parfum d’exotisme flottait dans l’église en cette fin d’hiver rappelant que le  déroulement de la célébration de l’année 2015 a été préparé par les femmes des Bahamas : un flamant rose, l’oiseau symbole de cet archipel  du nord de la mer des Caraïbes se dressait au pied de l’autel drapé d’une nappe aux motifs colorés et chatoyants de végétation luxuriante et foisonnante. Fleurs et fruits des contrées tropicales ont rappelé le soleil généreux de cette partie du monde mieux connue comme destination des agences de voyages pour ses plages paradisiaques que pour la réalité d’un quotidien bien moins glorieux et rayonnant des populations autochtones. Les animatrices de l’équipe de préparation arboraient une fleur multicolore dans les cheveux et avaient jeté châle aux couleurs vives ou écharpe bigarrée sur les épaules pour accueillir l’assemblée.

    Après une présentation bien documentée de la  situation géographique, de l’histoire et du contexte politico-économique des îles, diaporama à l’appui,  le commentaire de l’affiche réalisée  en hommage aux Bahamas pour la JMP par l’ artiste Chantal Bethel qui vit et œuvre sur l’île de Grand Bahama, la méditation a porté sur  la parole du Christ « Comprenez-vous, ce que j’ai fait pour vous ? » en référence au lavement des pieds de ses disciples la veille de son arrestation et de sa condamnation. Carmen Dölling procéda, pour introduire sa méditation, au lavement des pieds de l’une des animatrices, ce geste par lequel le Christ s’est abaissé pour servir l’humanité et qu’Il nous invite à suivre. Tout au long de la célébration les noms de 18 îles  ont ponctué les louanges et les prières. Pour finir l’assemblée d’une soixantaine de personnes entonne le cantique de la JMP « A l’horizon le jour s’éloigne ».

    La collecte recueillie est destinée à soutenir diverses  associations et actions solidaires dans les îles.

    A l’issue de cette heure de recueillement et  de méditation les personnes présentes  ont été conviées à partager le verre de l’amitié et à  goûter  gâteaux à la noix de coco, à la banane, au chocolat  et  d’autres spécialités des Bahamas préparés  et offerts par l’équipe d’animation, un moment  agréable et chaleureux pour clore une  soirée riche en émotions partagées.

    Rendez-vous l’année prochaine, le premier vendredi du mois de mars pour découvrir Cuba et unir nos prières à celles des femmes de cette île.

    Légende de la photo : L’équipe de la JMP : de gauche à droite Carmen, Léontine, Mariette, Françoise, Micheline, Christa, Marianne (venue le temps d’une soirée retrouver et soutenir l’équipe qu’elle a animée par le passé, Anne-Marie, Louise, Edith, Marie-Claire, Janine. (manque sur la photo : André)

    Lire la suite

  • Le printemps paroissial et oecuménique ...

    Petite Fraternité de Taizé

    Petitefraternitetaize2015 03 09

    Anna, Annika et Regina. Ces trois jeunes filles allemandes s’installent au Foyer Bucer pour former une « fraternité provisoire » jusqu’à Pâques : partager le quotidien, instaurer un rythme de trois prières Taizé par jour, s’investir dans la vie solidaire sélestadienne. Quelle belle aventure elles proposent de partager avec nous ! Invitées par Taizé et l’équipe œcuménique de Sélestat, vous aurez l’occasion de faire leur connaissance pendant les trois (!) veillées « Taizé à Sélestat » du mois de mars (20:00), le culte consistorial de Muttersholtz (15/3) et en venant partager la prière et le buffet québécois du mercredi midi au foyer Bucer (12:00-14:00).

    Suivez leurs aventures sur le blog de Taizé à Sélestat : http://selestat.taize-stras-2013.over-blog.com/

    De Prague à Taizé : culte consistorial à Muttersholtz

    Dimanche 15 mars à 10:00 (suivi d'un verre de l'amitié). Entièrement préparé par le Groupe de jeunes qui a participé à la rencontre Européenne de Taizé à Prague !!!

    http://www.martinbucer.org/agenda/culte/de-prague-a-taize-culte-consistorial.html

    Img 7297

    Installation du nouveau Conseil Presbytéral et culte des familles : 22 mars

    Le 1er février, vous avez élu de nouveaux membres au Conseil Presbytéral. Il est désormais constitué de : Marianne Benedict, Eliane Bernhard, Julie Dollé, Gérard Durr, Léa Guhring, Christian Meyer, Francine Rebischung, Jacques Sava, Anny Silber, Yves Vogel. L'équipe sera solennellement installée le 22 mars au culte des familles. Retour à l'église pour les cultes !!

     

    Et la lumière de Pâques qui irradie le printemps ...

    Sinon, la jeunesse est à l’honneur, ce printemps : voyage à Taizé, confirmations, cultes familles et petits-petons, petit-déjeuner de Pâques, journée enfants à Sainte-Marie à l’Ascension.

    Mais nous nous réjouissons aussi de vous voir à la Vente de Pâques le 29 mars et à l'entrée oecuménique en semaine sainte, ce jour-là.

    N’oubliez pas que la fête paroissiale aura lieu, cette année le 30 août !

    Une occasion toute particulière vous est offerte, avec un car qui part deux jours de suite de Sélestat au Kirchentag de Stuttgart, les 5 et 6 juin, de 6.30 à 21.00 !

    Que votre printemps soit dès à présent irradié par la lumière pascale !

     

     

    Votre pasteur, Jürgen Grauling

    et aussi :

    Concert2015 03 22

    Vous abonner à la newsletter de la paroisse protestante de Sélestat : www.martinbucer.org/newsletters

    Retrouvez la paroisse aussi sur Facebook : https://www.facebook.com/ParoisseProtestanteDeSelestat

    Lire la suite

  • Liberté chérie, t'appelles-tu Charlie ?

    (Prédication en rimes sur Galates 5)

     

    Chers amis, chères amicales sœurs en Christ

    Une fois de plus, je me mets en route et pist’

    pour faire à la folie les fous du carnaval,

    rimer mots humains et divine Parol’

     

    Pardonnez-moi de prendre cette liberté

    Excusez-en d’avance les excentricités

    La liberté voudrait que je fusse Charlie

    Permettez que je sois que charlot, aujourd’hui.

     

    Oyez bien, oyez, braves gens et gentes dam’

    riez, « beuveriez » et faites du tam-tam

    soyez donc, soyez moins braves et moins sages

    N’écoute ni dieu ni maître, sois volage.

     

    Ni dieu ni maître, mais beaucoup de maitresses

    Le génie sort de l’éternelle ivresse

    Tirons un trait, un coup, sur le petit-bourgeois

    à mort, morale et religions, ces rabat-joies

     

    Est-ce cela qu’on transmet comme message ?

    Pour ces valeurs qu’on noircit page sur page

    de cinquante nuances de grivoiseries ?

    Ce serait donc cela la liberté chérie ?

     

    ...

    Lire la suite

  • Soyez le sel, sel de la terre : des voeux pour l'an neuf

    Soyez le sel, sel de la terre

    "Staňte se soli" s'appelle le beau chant du dernier rassemblement européen de Taizé à Prague qui vient de se terminer.

    Il se veut un encouragement pour les jeunes pèlerins, mais aussi pour les Eglises - notamment dans la République tchèque, pays le plus agnostique de la Veille Europe.

    Son message : "Soyez le sel, sel de la terre, recherchez le trésor de la foi ! Soyez rayons de lumière pour éclairer le noir !"

    Soyez le sel ?

    Je vous avoue que la parole du Christ en Matthieu 5/13, suivant immédiatement les Béatitudes "Vous êtes le sel de la terre !" n'était pas une de mes favorites.

    Le sel, s'il révèle le goût de la nourriture, a néanmoins un inconvénient : en trop grande concentration, il rend les aliments indigestes ; au mieux, il conserve. Et en effet, dans beaucoup d'endroits où le christianisme est devenu majoritaire, on a constaté ce phénomène : il a développé des conservatismes, et parfois s'est mis à empoisonner la vie des gens.

    Bien évidemment, c'est un anachronisme. Le sel était une denrée rare et très appréciée à l'époque de Jésus et, en principe, pas de purs chlorides de sodium et de magnésium. Aussi devrions-nous peut-être penser aux sels minéraux présents dans les sols, de plus en plus raréfiés par les diverses monocultures mais si essentiels pour la santé des aliments.

    Donner le goût de vivre !

    L'image gagne à être méditée. Les valeurs portées par notre foi - accueil, solidarité, empathie, entraide, vérité de vie ... - ne sont-elles pas aussi en train de devenir rares dans les monocultures du matérialisme, de l'individualisme et de la consommation, voire dans les nouvelles velléités nationalistes ? Où trouver trouver les sels minéraux qui renforcent la qualité de vie, sinon en puisant dans les profondeurs de notre relation avec Celui qui source de toute vie ?

    Cherchez le trésor de la foi, puis soyez sel de la terre ! Ou plutôt, pour le dire avec le Christ : Vous l'êtes ! Vous êtes le sel de la terre !

    Pas besoin de vous interroger, si vous l'êtes suffisamment. Tout ce que vous donnerez, apportera du goût de vivre : autour de vous, mais aussi pour vous-mêmes !

    4 propostions pour être sel de la terre

    Frère Alois, prieur de Taizé, a donné quatre pistes pour être sel de la terre. Pour voir le détail de ses propositions, rendez-vous sur cette page : http://www.taize.fr/fr_article17406.html

    1) Donner du goût de vivre autour de vous ! ("... Et quand nous rendons la vie belle à ceux qui nous sont confiés, notre existence prend un sens. ...")

    2) S'engager pour la réconciliation

    3) Se mettre au service de la paix

    4) Prendre soin de notre terre

    Une année 2015 bénie à vous toutes et tous !

    Lire la suite

  • L'étoile de la bergère

    L'étoile de la bergère

    ou : Le miracle de Hanoucca

    Un conte de Noël

     111atitre

    J

    e n’avais à l’époque que 11 ans. Chose rare dans le village, je connais mon âge assez précisément. Je suis née en effet, lors du premier jour de la fête de Hanoucca, le 25 Kislev, pendant cet hiver rude et interminable qui avait succédé au lancement en grandes pompes de la reconstruction du Temple de Jérusalem. Hérode – le « Grand » se fit-il appeler – se prenait pour le Salomon des temps modernes et avait été applaudi pour ce projet monumental. Prêtres et courtisans s’en félicitèrent, et aujourd’hui il constitue, bien que inachevé, le fleuron du pays, réputé jusqu’à la lointaine Rome. Mais le tribut le plus lourd, c’étaient les pauvres bougres de la campagne qui avaient à le payer. Mon père, dans la force de l’âge, berger de ce son métier, avait été réquisitionné, comme tant d’autres et en contrepartie d’une solde misérable, pour prêter main forte aux travaux surhumains. La saison particulièrement rigoureuse avait interrompu le chantier, de sorte qu’il pût assister à ma naissance. Ma mère, je ne l’ai jamais connue. En effet, l’accouchement avait été difficile et le froid l’épuisa rapidement de manière qu’on la portât en terre, alors que je n’avais qu’une poignée de semaines. Mon père ne s’en remit jamais et s’en alla à son tour lorsque j’avais trois ans.

    Ma tante me nourrit à son sein, en même temps que mon cousin Ephraïm, puis je grandis chez mes grands-parents paternels. Ma grand-mère voulut m’initier aux arts culinaires et aux travaux domestiques, mais moi, je préférais suivre Rouven, mon grand-père, sur les chemins abrupts des collines judéennes à la recherche de nouveaux pâturages pour les troupeaux. On m’accorda ce caprice. « La pauvre ! », entendis-je souvent dire dans mon dos, « elle est orpheline … »

     

    En fait, je m’appelle Miriam. J’étais heureuse au grand air et grand-père, qui connaissait chaque vallon, chaque recoin de la contrée, m’initia aux secrets des pâtres. Il me montrait comment guider les bêtes, comment les soigner lorsqu’elles étaient blessées, comment les défendre contre les prédateurs. Les garçons des autres bergers ne se formalisèrent pas que je fusse une fille et m’acceptaient comme une des leurs en m’intégrant dans leurs jeux et leur compagnie. Bienheureuse troupe des pastoureaux, ici les convenances importent guère, et malgré une rudesse certaine l’authenticité l’emporte sur le qu’en dira-t-on !

    S

    ukkot était ma fête préféré. Dès que j’avais atteint l’âge de six ans, j’eus le droit de passer les nuits dehors sous les abris de fortune, ces huttes construites près des troupeaux pour la fête qui nous rappelle la traversée du désert du peuple Israël. Autour du feu, les anciens racontaient les histoires d’autrefois. Celle de Moïse et de Josué. Celle d’Abraham qui s’était fait berger pour suivre l’appel du Très-Haut, béni soit-il, laissant à Loth la ville et la civilisation, se contentant d’une vie nomade. La nuit était en train de tomber, mon grand-père me montra alors l’étoile à l’horizon. Elle brillait, alors qu’il faisait encore jour. « Vois-tu, Miriam, l’étoile là-bas ? C’est l’étoile du berger Abraham, elle brille seule dans l’obscurité naissante. Il était le premier à croire en Celui qu’on ne nomme pas. Mais bientôt, il sera rejoint par une myriade de petites lucioles célestes qui porteront leur confiance à travers les ténèbres ! » Pendant la semaine que durait la fête, je guettai l’étoile tous les soirs, et son apparition me remplit d’une joie inexplicable. Je luttai contre sommeil et ne m’endormis que lorsqu’elle disparut à l’horizon.

    L’année suivante, à Sukkot je me mis à guetter l’étoile d’Abraham, mais les nuages cachaient mon ciel. Ce n’est qu’au troisième soir qu’il était dégagé et serein, mais l’étoile espérée ne se montrait pas. Déçue, presqu’en pleurs, je m’en ouvris à Rouven. Mon grand-père me consola : « Ne sois pas triste, notre étoile est facétieuse, c’est une vagabonde, une nomade. Ce n’est pas pour rien qu’elle est l’étoile des Bergers. Couche-toi et tâche de dormir. Demain matin, je te réveillerai très tôt et tu la retrouveras, je te le promets. »

    Quand Rouven vint me trouver, il faisait encore nuit. « Allez, debout, chasse le sommeil de tes yeux ! », me chuchota-t-il, pendant que les autres dormaient encore. Puis, il dirigea mon regard non vers l’Ouest où j’avais pris l’habitude de guetter l’astre, mais au Levant. Et surprise, l’étoile y brillait, plus forte que toutes les autres. « C’est elle ? », lançai-je. « Mmh ! », acquiesça grand-père. « C’est l’étoile du berger David. Alors que le pays souffrait sous la férule des Philistins, David, encore un enfant, prit courage et abattit le géant Goliath avec sa fronde. Ce fut le début d’un temps béni pour le Royaume … Le jour viendra où un berger réunira la confiance d’Abraham et le courage de David pour mener le peuple en pleine lumière ! » Je restai là à méditer les paroles de mon grand-père et ne me lassai pas d’observer l’étoile jusqu’à ce qu’elle disparût alors que la matinée était déjà avancée.

     

    D

    ès ce jour, je me promis de tout apprendre sur « mon » étoile. Je l’observais à chaque fois que je pouvais, je devins incollable à son sujet. Je la cherchais avant le coucher du soleil ou me levais aux aurores. J’appris qu’elle se montrait par cycles de neuf mois, tantôt autour du lever, tantôt autour du coucher du soleil. Je compris que l’éclat de sa lumière variait. Que parfois, elle se cachait trop près de l’astre du jour pour la déceler. Qu’en général, cela laissait présager qu’elle allait passer du matin au soir ou inversement. Un cousin éloigné, en visite de Césarée m’enseigna que les Romains la prenaient pour une déesse lui donnant le nom de Vénus. Que les grecs prétendaient qu’il ne s’agissait pas d’une étoile, mais de ce qu’ils appelaient des « vagabonds », « planètes » dans leur langue. A force de regarder le ciel, j’appris à reconnaître différentes constellations, faites d’astres beaucoup moins nomades que la mienne, comme fixés à la voute céleste.

    Le soir, sous les huttes de la Sukkot et pendant les longues attentes auprès des moutons en train de paître, avec grand-père j’écoutai avide les histoires des bergers de mon peuple. David, bien sûr, lui qui, huit siècles plus tôt, avait arpenté les même chemins que Rouven et moi autour de Bethléem, fondant une lignée royale dont un lointain descendant deviendrait le messie envoyé du Très-Haut, béni soit-il. D’Abraham, mais aussi de Jacob, grand-maître dans le croisement des espèces de brebis. Moïse, qui a la recherche d’un agnelet perdu fit la découverte de Dieu « Je suis qui je serai » dans le buisson ardent. Berger d’hommes ensuite, Moïse mènerait notre peuple pendant 40 ans de l’esclavage à la liberté, de la superstition à la crainte du Dieu Unique, Créateur de toute chose. Par cœur, je récitai le psaume de David sur Adonai qui est notre berger, nous guidant à travers la vallée de l’ombre de la mort, les paroles du prophète Ezéchiel sur les bons et les mauvais Bergers du peuple d’Israël.

    J

    ’avais donc 11 ans, presque 12 en fait. Depuis quelques mois, à force d’insister, on m’avait laissée depuis l’été passer certaines nuits avec les autres, auprès des troupeaux, et pas seulement lors de la fête de Sukkot.

    J’eus de la chance, la saison était exceptionnellement longue et même l’hiver tellement doux que nous continuâmes à garder les moutons dehors. Nous allions même fêter Hanoucca dans les champs ! Je suis née à Hanoucca, vous vous rappelez ? Lorsqu’au coucher du soleil de ce 25 Kislev, j’eus le droit d’allumer la première lumière de la Hanoucca sur un candelabre de fortune, je pouvais apercevoir ma facétieuse étoile juste au-dessus de l’horizon. Elle me clignait de l’œil comme pour me dire : « Tu es sûre qu’il n’y en qu’une à enflammer, il n’y aurait pas une deuxième ? » Vous n’imaginez pas comme j’étais heureuse. Elle me dit : « A bientôt ! », car c’était la période où elle avait atteint la proximité de l’astre du jour. Pendant quelques jours, elle serait invisible pour réapparaître un beau matin. « Au revoir, étoile d’Abraham ! A bientôt, étoile du berger David ! »

     

    Les jours passèrent et nous fêtions le dernier soir de Hanoucca. Nous étions encore en train d’évoquer les histoires de notre peuple d’Israël, quand les huit flammes de la Hanoucciah s’étaient éteintes après avoir épuisé toute l’huile du candélabre. Allongés près du feu, les uns après les autres tiraient leur couverture et se tournèrent pour dormir. Tout à coup, il fit clair comme en plein jour. Des lumières de toutes les couleurs jouaient dans le ciel, un spectacle magnifique mais aussi effrayant tant il était extraordinaire. Un miracle de Hanoucca ? Une demi-heure plus tard, la nuit tomba à nouveau, mais les bergers mirent bien longtemps pour se rendormir. Quant à moi, je veillai. Quelque chose dans cette nuit était décidément mystérieux. 

     

    A

    ussi était-ce moi qui entendis des chants remonter de la vallée, bien avant le lever du soleil. Je découvris qu’il s’agissait des amis pâtres de la vallée voisine qui s’approchaient de notre feu. Tout en entonnant de joyeux chants. Des chants religieux, pas des paillardises comme à leur habitude. Je me mis à réveiller les autres. En grognant, ils sortirent de leur sommeil et assistaient ébahis à la chorale des camarades. « Oh ! Que vous arrive-t-il ? C’est une blague de potache ? », s’exclama mon oncle, le père d’Ephraïm.

    « Vous ne croirez jamais ce qui nous est arrivé ! », nous dirent-ils : « Nous avons été réveillé en pleine nuit, par l’armée céleste, qui chantait à pleine voix ! Une scène merveilleuse, l’harmonie de ces chœurs, mais c’était aussi angoissant. De plus, la voute du ciel s’était illuminée de toutes les couleurs. Alors, un ange nous a annoncé : N’ayez pas de frayeur ! Un Sauveur vous est né à Bethleem, un roi couché dans une crèche ! »

    « Ah, ah ! Vous avez dû boire un peu trop hier, au dernier soir d’Hanoucca ! Cela et les étranges lumières de la nuit, ça a dû vous tourner la tête ! Ah, ah, ah ! », renchérit le mari de ma nourrice avec un clin d’œil entendu.

    « Non ! », dirent les visiteurs : « Ecoutez plutôt ! Nous nous croyions aussi victimes d’une hallucination. Mais aussitôt la nuit et le silence retombés, nous ne tenions plus en place. Nous nous sommes mis en route pour vérifier les dires que nous avons cru entendre. Et croyez-le ou non : nous avons effectivement trouvé un nouveau-né, le Fils de Joseph et de Miriam venus de Nazareth pour le recensement. Leur enfant était couché dans une crèche, car toutes les chambres d’hôtes étaient complètes. »

    « Grand-père, mais ils disent vrai ! Regarde ! », m’écriai-je. Je pointai mon doigt vers l’horizon où le jour poignait déjà.  Et juste au-dessus de la ligne de partage, elle était là et étincelait de tous ses feux : mon étoile, ma brillante étoile du matin. Quelques jours en arrière encore étoile pionnière de la foi d’Abraham, maintenant lumière du secours de David ! « C’est sûr : elle annonce la venue du messie ! »

    « Venez, venez vite ! », criai-je et déjà j’étais en chemin voir l’enfant que la brillante étoile du matin m’indiquait, le miracle de la Hanoucca de mes 12 ans. J’allai courir voir l’enfant né d’une jeune femme obéissant au même prénom que moi, Miriam, moi qui n’ai jamais connu ma mère.

     

    Epilogue :

    Depuis ce temps-là, je n’ai cessé d’observer ni les étoiles, ni de guetter les prophéties d’antan. Et je n’ai jamais perdu de vue l’enfant de la crèche devenu adulte. Aujourd’hui, nous approchons de la fête de Pâque et celui qu’on appelle « Adonai sauve », Yéshoua, entre à Jérusalem juché sur un âne, sous les acclamations de la foule. Ce soir, je le sais, je verrai mon étoile pour la dernière fois avant qu’elle ne se cache dans le soleil. Qu’arrivera-t-il dans une semaine, lorsqu’elle annoncera le matin d’une nouvelle ère ?

     

    J. Grauling, 24/12/2014

    Lire la suite

  • Noël : mettre son cœur en mouvement !

    « Marie gardait toutes ces choses et les méditait dans son cœur. » (Luc 2/19, NBS)

     Celecoeur

    (photo : A-M Heinrich)

     

    Marie fait des expériences curieuses. Elle apprend qu’elle tomberait enceinte pour donner naissance au Messie. Alors que l’événement approche, elle est jetée sur la route et doit accoucher dans des circonstances plus que précaires. Et elle n’est pas au bout de ses surprises, et pas toujours des surprises heureuses. Matthieu nous raconte la fuite forcée en Egypte. Plus tard, Jésus oppose la parenté de cœur (« Ceux qui écoutent mes paroles sont ma mère, mes frères, mes sœurs ») avant la filiation naturelle, quitte à blesser ses proches. Enfin, elle devra pleurer la mort violente de son fils … Non, malgré la promesse singulière faite par l’ange Gabriel lors de l’annonciation, la mère de Jésus n’aura pas une vie facile. Qu’est-ce qui lui permet de tenir et de ne pas désespérer ?

     

    « Marie gardait toutes ces choses et les méditait dans son cœur. » Méditer, prier, faire silence, la spiritualité, c’est tout autre chose que la quiétude ou l’immobilisme. Ce que fait Marie, c’est : Se souvenir et réfléchir aux événements, littéralement les « jeter ensemble/les uns contre les autres » (du grec symballein), les remuer dans son cœur. C’est faire résonner (raisonner ?) l’annonce de l’ange avec les péripéties de l’accouchement, le récit et les louanges des bergers avec la misère du moment, les prophéties de Syméon et Anne avec les souffrances à venir. Cela l’empêche de rester figée ou de désespérer. Elle ne s’enferme ni dans le bonheur éphémère ni dans les malheurs du destin. En méditant, elle comprend qu’elle est en chemin ; et ce chemin, elle le parcourt, quelles qu’en soient les péripéties, sous la bienveillance du Très-haut.
     

    Il y a un an exactement, Strasbourg et de larges parties de la Région s’apprêtaient à accueillir les pèlerins de confiance de la rencontre européenne de Taizé. Le fondateur de cette fraternité œcuménique, frère Roger, avait pour devise : « Ne reste jamais sur place ! » Avec les bergers et Marie, avec frère Roger, nous sommes appelés à nous considérer comme des pèlerins de confiance sur le chemin de la vie, chemin que seul Dieu saura faire aboutir.

     

    Restez en route : Un Sauveur vous est né ! Faites résonner cette promesse ! Faites résonner la promesse de votre baptême avec les péripéties de votre vie ; remuez-les en votre for intérieur !

    Gardez vos cœurs en mouvement !

     

    Veuillez vivre des fêtes de Noël bénies !

     

    (en résonnance avec le message délivré aux jeunes pélerins de Taizé à Sélestat, en l'église Saint-Georges, le 1/1/2014. Pour voir la totalité de la prédication : http://acteurs.uepal.fr/download.php?fil_id=3207&nom=luc2_15a20_2014.pdf&fichier=public_files/file/luc2_15a20_2014.pdf

    Lire la suite