Jeu d'échecs coopératif - épiphanie personnelle

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La vie est un jeu d’échecs,

un jeu compliqué dans lequel on déboule néophyte,

sans comprendre le mouvement bizarre des pions.

En observant, on saisit que c’est chacun son tour,

qu'il y a différence entre petites et grandes figures.

 

La vie est un jeu d’échecs,

dont on finit par apprendre les règles.

En s’appliquant, on arrive à manier les pions,

même les fous et la cavalerie,

même les feintes et les ruses.

Parfois, on tire son épingle du jeu,

on bat la reine de l’adversaire,

on le met échec… et mat.

 

La vie est un jeu d’échecs,

où l’on subit des revers

et des surprises.

Mais si l’on ne veut pas que les matchs soient nuls,

il paraît qu’il faut un gagnant et un perdant.

 

Mais ça, c’était avant !

Avant l’épiphanie,

avant la manifestation du Roi,

avant qu’il ne subisse l’échec retentissant,

et son revers :

le mat pour toujours maté.

 

La vie est un jeu coopératif,

depuis que le logos y a mis la lumière,

que la logique interne est révélée, le sens profond dévoilé,

que le logiciel est mis en open source,

la matrice découverte maternant et paternelle.

On y gagne le royaume

au milieu du « nous ».

On y met le prochain debout.

Et c’est à ce jeu-là que je joue

et plus jamais n’échoue.

 

J. Grauling, 9 janvier 2017

Jean 1, 1-18

 

 

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